Un récit de Pascal Chrétien
Mai 2017
En mars dernier, j’étais assis avec mon ami Louis-Philippe dans un restaurant de Toronto où j’étais en voyage d’affaires. En discutant, il me mentionne le mot « profession ». Pendant un court moment, je n’entends plus ce qu’il me dit, car je réalise que oui, j’ai une profession, mais surtout que j’ai choisi cette profession!
Certains font le choix de devenir médecin, courtier immobilier ou avocat. Ils font de longues études, travaillent à temps partiel et, leur formation achevée, ils ont souvent des dettes, mais ils font ce qu’ils aiment et c’est ce qui compte.
Je suis un décrocheur scolaire. Sans diplôme, j’ai travaillé dans une épicerie, avant de dénicher un emploi dans une usine qui, par un concours de circonstances, m’a amené à effectuer des tâches administratives dans cette même compagnie. Un horaire de 9 h à 5 h du lundi au vendredi, je gagnais bien ma vie, mais je n’étais pas passionné par cet emploi que je n’avais pas choisi. Je gagnais ma croûte, voilà tout.
En 2002, on m’a offert l’opportunité de débuter mon entreprise dans la vente directe. Je n’avais aucune idée dans quoi je m’embarquais et je n’en connaissais que les clichés et préjugés habituels :
- C’est une arnaque ;
- Tu fais de l’argent sur le dos des autres ;
- Et (le plus populaire) c’est pyramidal.
Encore aujourd’hui, quinze ans plus tard, c’est ce que j’entends le plus souvent. Par ailleurs, lorsque je demande ce qu’est exactement une entreprise pyramidale, étrangement, personne n’est en mesure de me répondre. À titre indicatif, la vente pyramidale est illégale en Amérique du Nord.
C’est donc en novembre 2002 que j’ai débuté dans la vente directe, chez PartyLite. J’ai appris les bases du métier et, sept ans plus tard, je suis devenu le premier homme vice-président au Canada. En 2010, j’ai joint Tocara et, deux ans plus tard, je devenais également vice-président.
Au fil des ans, j’ai bâti une structure de 900 personnes, 36 leaders, de partout au Canada. J’ai appris l’anglais et voyage sans cesse pour rencontrer mes équipes. Chaque année, je me mérite plusieurs reconnaissances pour l’excellence de mon travail. Je n’ai toujours pas de diplôme, mais j’ai maintenant un revenu dans les six chiffres et je conduis une Audi. J’ai même dû créer deux postes d’adjointes pour me soutenir dans la gestion de mon entreprise en croissance.
En parlant avec mon ami dans ce café de Toronto, j’ai réalisé que j’avais choisi cette profession. J’ai choisi de me dépasser chaque jour, d’apprendre des autres, de sortir de ma zone de confort pour réaliser mes objectifs, d’aider d’autres personnes à s’affranchir et à avoir confiance en elles. Au-delà de mes réussites, j’ai surtout la chance de vivre de ma passion, une passion grandissante qui me donne chaque matin le goût de travailler.
Bref, j’ai choisi une profession qui me permet de vivre heureux chaque jour, j’ai choisi la vente directe!